Jeux Olympiques : les riders tricolores engagés
22/07/2021 à 19:18
Les Jeux Olympiques... La flamme, les Chariot de feu, les records, le dépassement de sois, le patriotisme, les médailles... Un rêve de gosse pour certains, que dorénavant surfeurs, et skateurs peuvent toucher du doigt. Reconnus pour la première fois dans l'histoire comme discipline olympique, le surf et le skateboard seront des épreuves à part entière lors de ces Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Inédit.
Le surf se déroulera du 25 au 28 juillet sur le site de Shidashita sous la même forme qu'une étape du Tour.
Le Skateboard du 25 juillet au 5 août. Avec deux catégories : le park (bowl) et le street.
L'occasion pour nous de faire le point sur nos Frenchies engagés dans cette aventure Nippone.
SURF
PAULINE ADO
Basque, Basque, et encore Basque. Voilà comment définir Pauline Ado. Cette native d'Anglet a appris à surfer sur les plages d'Hendaye, par plaisir. Issue d'une famille de non surfeur, exit la compétition à ses débuts. Seule la passion de la glisse l'intéresse. Puis le talent a vite parlé. Championne du monde junior en 2006 et 2009 rien que ça.
Pauline Ado est rapidement rentré dans le paysage surf français et international. Elle commence la saison 2020 en boulet de canon avec une victoire aux Canaries et surtout une 3e place sur le 5.000 de Newcastle qui la propulse à la 8e place avant l'arrêt de la saison en raison de la pandémie.Sélectionnée pour les championnats du monde 2021, elle se qualifie pour les Jeux Olympiques en se hissant au 9e tour des Mondiaux le 5 juin 2021. Malgré son statut de surfeuse professionnelle, Pauline Ado retourne sur ses terres dès qu'elle en a l'occasion. Des terres qui sans doute feront beaucoup de bruit à distance pour supporter leur petite pépite.
JOHANNE DEFAY
Une battante, une vraie. Johanne Defay régale par son caractère et sa glisse. Figure emblématique du top 10 des meilleures surfeuses du monde, cette native du Puy-en-Velay montre qu'elle en a sous le capot. En manque de sponsors malgré des résultats plus que gratifiants, la Réunionnaise d'adoption s'est toujours battue avec le sourire contre les clichés. Après des moments galères, le terrain et son comportement ont fait la différence.
Fin octobre 2019, elle obtient sa qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en atteignant les quarts de finale du Rip Curl Pro Portugal, et termine la saison 2019 à la 8e place mondiale.Début 2020, elle soulève le trophée du Surf Ranch pro et s'installe avec ses 4 victoires en WSL à la 2e place du classement mondial. De quoi en faire trembler plus d'une...
MICHEL BOURREZ
Notre tahitien national. Michel Bourrez est l'une des images les plus emblématiques du surf français. Par les origines qu'il revendique d'abord, par sa qualité de glisse et ses résultats ensuite. Il participe à la plupart des épreuves du Tour sous la nationalité polynésienne. (Une autorisation en surf). Mais ce n'est pas pour autant qu'il renie l'hexagone. Représenter la France aux JO est pour lui en rêve de gosse.
Affilié à l'Hossegor Surf Club désormais, Michel Bourrez compte un palmarès assez riche. 3 victoires sur le CT et présent dans le top 8 mondial de 2011 à 2018. Du haut de ses 35 ans, notre guerrier maori arrive à Tokyo tout frais remit d'une longue blessure. Connaissant son caractère de gagnant, il ne vient pas au Japon pour compter les fleurs de cerisiers.
JÉRÉMY FLORES
Comment parler du surf tricolore sans évoquer Jérémy Flores... Le meilleur surfeur français de tous les temps. Né à La Réunion, il débute le surf à l’âge de 3 ans avec son père. Repéré très tôt, il participe à de nombreuses compétitions et devient la mascotte de Kelly Slater. En 2009, il remporte le titre de champion du monde ISA avec l’équipe de France qu’il côtoie depuis tout jeune.
Aujourd'hui il compte de nombreuses victoires prestigieuses sur le Tour, dont la plus belle certainement : le Quik Pro France 2019. Enfin. Il obtient son ticket pour Tokyo au Rip Curl Pro Portugal. Capitaine de l'équipe de France aux Mondiaux 2021 au Salvador, il prend la 3e place en individuel et remporte avec ses coéquipiers le titre de champion du monde par équipes. Parfois irrégulière, si la machine Flores est en marche, peu de choses peuvent l'arrêter. Même à 33 ans.
SKATEBOARD
CHARLOTTE HYM
Quoi de mieux qu'être parisienne pour manger du bitume ? Cette dévoreuse de pizzas s'est fait du skateboard sa spécialité. Et ça marche plutôt bien pour elle.
Championne de France de street trois fois de suite 2017, 2018, 2019, pas de doute, Charlotte Hym sait ce que veut dire sauter des escaliers ou slider des rampes. Thésarde, la Parisienne mène sa double vie à merveille. Skateuse pro le matin ou le soir, Chercheuse sur la motricité des bébés le jour. Son rythme est tout trouvé.
Charlotte Hym est prête à mettre ses études de côté le temps du séjour nipon. Une occasion unique pour elle de représenter son pays. Les bébés attendront. Quoi que. Il y a des chances que Charlotte continue d'étudier dans sa chambre entre deux épreuves...
MADELEINE LARCHERON
La benjamine du groupe. 15 ans… Rappelez vous vos 15 ans. C’était quoi ? Des parties de cartes Magic, vos premières bières et premières soirées sans parents ? Madeleine Larcheron elle, représentera son pays à des Jeux Olympiques. Des parents par contre il y en aura. Le CIO interdit à tout mineur de moins de 16 ans de participer aux JO sans encadrant. La mère de Madeleine sera donc de la fête.
Attendue à la base pour les Jeux de Paris de 2024, Madeleine a, grâce à son talent, sauté quelques étapes. Elle commence le skate 5 ans auparavant. La voilà désormais sous les feux des projecteurs. Mais elle l’a bien cherché. Son talent l’a mise en avant. Championne de France 2018 et 2021 en park, Madeleine va concourir dans cette catégorie à Tokyo. Elle n’a jamais fait mieux qu’une 18e place en international, et n’a jamais atteint les demi-finales. Mais sait-on jamais. Avec la magie des Jeux tout est possible. De belles promesses en tout cas.
AURÉLIEN GIRAUD
Le Bad Gones. Un lyonnais un vrai. Chauvin. Aurélien Giraud est fier de représenter son pays dès qu’il le peut. Reconnu par son style vestimentaire qui dénote, participer vêtu d’un maillot de l’équipe de France de football est un classique pour lui. C’est donc naturellement qu’il s’est qualifié pour les Jeux. Des Jeux Olympiques qu’il peut gagner dans l’épreuve street. En vue de ses qualités, Aurélien Giraud a les cartes en main pour s’imposer au Japon.
Le lyonnais commence le skate à 4 ans et explose très vite. À seulement 23 ans il est sans doute le meilleur skateur français de tous les temps et l’un des meilleurs riders mondiaux. Vainqueur de l’emblématique Dew Tour en 2019, Aurélien Giraud a réussi l’impossible : s’imposer chez les Américains. Les chances de médailles sont donc fortes. Mais on le sait, pour cet habitué des « survets », défiler avec la tenue Lacoste tricolore c’est déjà une victoire. Bref, chauvin et on adhère !
VINCENT MATHERON
Après Lyon, direction Marseille. Enfin pas tout à fait. Natif de la ville phocéenne Vincent Matheron, vit dorénavant aux Etats-Unis, pays du skateboard. Mais Vincent fait ses armes en Provence. À seulement 22 ans, il intègre l’élite des skateurs très rapidement grâce à sa victoire au FISE World Montpellier en 2014 et un bon classement aux épreuves qui comptent. Reconnu pour des vidéos impressionnante, Vincent sait y faire en compétition.
Grâce à sa 15e place sur le Dew Tour, Vincent obtient le précieux sésame : le ticket pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Avec Madeleine Larcheron, il sera le tricolore engagé dans l’épreuve de park. Même s’il ne fait pas figure de favori dans cette catégorie le jeune marseillais se battra jusqu’au bout avec une seule idée en tête : Droit au but.
VINCENT MILOU
Cinq fois champion de France, Champion d’Europe en Russie en 2019… Vincent Milou accompagnera Aurélien Giraud dans la discipline street à Tokyo. Quand on voit les deux guguss engagés, on se dit qu’on a des chances de médaille. Récemment reconnu athlète professionnel grâce à sa colab avec la marque Pizza Skateboard, Vincent Milou sait faire de belles choses. De très belles choses.
Le basques cumule les bons résultats en contest. C’est donc naturellement qu’il représentera son pays et sa région sur des terres aussi fières que les siennes : le Japon. Considéré parmi les meilleurs skateurs mondiaux, Vincent Milou ne fait pas figure de favori dans cette discipline tant les Américains partent avec de l’avance, mais pas de doute, il a une carte à jouer.
Les Jeux Olympiques sont une fête planétaire et comme le dit Pierre de Coubertin, l’important c’est de participer. Mais quand même… Quand on voit ce beau panel, on espère mieux qu’une participation. En tout cas que le meilleur gagne et allez les Bleus !